Pour l’instant

Comment participer

• Les étudiants de l’enseignement régulier peuvent y participer; 
• Il suffit de présenter un poème dactylographié en français, à simple interligne, et qui ne doit pas dépasser 36 lignes, titre inclus;
• Le thème du poème est entièrement libre;
• Un étudiant peut soumettre jusqu’à 3 poèmes par session.

Comment soumettre un poème

• Il n’y a pas de date limite pour soumettre un poème;
• Les poèmes soumis avant le 1er novembre 2022 feront l’objet d’une sélection auprès d’un jury pour avoir la possibilité d’être publié dans le recueil intercollégial de poésie 2022-2023;
• Les poèmes soumis après le 1er novembre 2022 feront l’objet d’une sélection auprès d’un jury pour avoir la possibilité d’être publié dans le recueil intercollégial de poésie 2023-2024;
• Les poèmes doivent être envoyés par courriel à dsaboori@crosemont.qc.ca en y indiquant prénom, nom, numéro étudiant, adresse postale et numéro de téléphone;
• Il faut indiquer le titre en gras au-dessus du poème. Si le poème n’a pas de titre, merci d’indiquer « Sans titre ».

Un jury local sélectionnera les trois poèmes à chaque automne qui seront soumis au concours national et automatiquement publiés dans le recueil de poésie « Pour l’instant », qui paraitra en mai.

^31e édition : lancement du recueil le 12 mai 2023, au Collège Ahuntsic

Le concours national récompense les auteurs des trois meilleurs poèmes parmi tous ceux qui auront été envoyés par les différents collèges:

• 1^er prix : 650 $
• 2^e prix : 400 $
• 3^e prix : 250 $

Des exemplaires du recueil de poésie « Pour l’instant » sont disponibles gratuitement au local F-369 ou au local F-375.

Pour l’édition 2022-2023, les trois étudiants gagnants du Collège de Rosemont sont :

• Alexandrine Lebeau, pour son poème La Gondole
• Alexis-James Gaudreau, pour son poème Relais Joviens
• Bastien Ducas, pour son poème Sans titre

Les trois gagnants du Collège remportent une carte-cadeau de la COOP d’une valeur de 25 $. Gracieuseté de COOPSCO Rosemont! 

Voici les textes lauréats du Collège :

La Gondole

Volupté et calme des vaguelettes portantes,
Oh combien délectables vous fûtes !

Sous le son des flots berçants, nos âmes furent portées,
Autour d’anciennes et d’illustres contrées ayant bercé tant de siècles,
De gaieté, de tragédies, de nostalgie, de beauté.

Sous un soleil enveloppant, les joues rosées,
Les cœurs emplis d’effluves méditerranéens,
Nous fûmes portés.

Sous les balancements de la houle vénitienne léchant de ses flots la gondole,
Le temps s’arrête et semble saisissable, palpable, sculpté par la quiétude de l’instant.

Un récit est écrit, un moment parfumé d’une douce langueur s’installe et s’imprègne en nos êtres, en nos cœurs.

Au travers des canaux regorgeant d’histoire, d’arts et de raffinement infini,
Sous les rires audacieux, mystérieux et opératiques des goélands,
Nous dégustons.

Le cœur, l’âme, l’oreille et le regard ébahi de cet instant présent,
Nous sommes pleinement,
Ici et maintenant,
Imprégnés de la fragilité illusoire du temps posé.

-Alexandrine Lebeau

Relais Joviens

J’ai trop baissé le regard
En apesanteur
Malléable comme l’étain
Aucun dieu ou prédicateur

J’ai été impatient
À désobéir
Poudre sur la paume des mains
Les éclairs empêchent de fuir

Je l’ai revu s’élever
Le chêne si droit
La fin d’une ère, sans témoin
Ces rituels meurent parfois

J’espère (j’ai oublié)
Que tu voudras bien
Si tu es un bon reporter
Faire de l’absolu sans rien

Mais évite le métal
Et dis-moi au moins
Juste un souffle contre le vent
L’heure qu’il sera

À la fin

-Alexis-James Gaudreau

Sans titre

Danse, ô fille-rêve, dans le cercle de flammes
Cueille la nuit qui vibre en frissons d’espérance
Éclats de ténèbres, souffle d’exubérance
Dans le vent qui exulte vacille ton âme

De tes mains déliées tu effleures la trame
Tes yeux papillonnent, tisons de fulgurance
Leur aube emplie de l’allégresse de l’errance
Chaque pas est pour mon cœur la plus douce lame

Loin des cours, des serments et des mains qui se serrent
L’euphorie te consume, te broie, t’éviscère
Éphémère absolu si près de la mort. Or,

Tu t’y abandonnes, souplesse incandescente
Dans cet instant de nuit qui précède l’aurore
Danse vive, cœur exalté, resplendissante

-Bastien Ducas